La psychogénéalogie

9 octobre 2010

Plusieurs personnes se prétendent à l’origine de cette discipline et il se trouve que mon chemin a croisé celui d’Alessandro Jodorowski. J’ai apprécié son approche quasi magique mais c’est surtout l’efficience de sa pratique que je ne cesse de développer depuis presque 20 ans.

La psychogénéalogie part du principe que nous sommes chacun le maillon d’une chaîne familiale. Telle que je la pratique, ce n’est pas une finalité : c’est une technique d’investigation qui permet de découvrir chez nos aïeux, les éléments qui ont une résonnance dans notre vie actuelle et qui sont notamment à l’origine de nos difficultés.

Nos réactions sont déterminées par des règles familiales souvent implicites, d’où la complexité à en découvrir les enjeux. Parfois il s’agira de secrets qu’il est interdit de dire les deux premières générations et même interdit de penser à partir de la troisième.

L’objectif poursuivi est une prise de conscience, parfois mais rarement suffisante, afin de reprendre sa vie en main, avec moins de déterminisme et donc plus de choix.

( Petite parenthèse : lorsque vous entreprenez une démarche de psychothérapie ou de développement personnel, vérifiez bien que l’objectif du thérapeute est au final de vous ouvrir à plus de choix de vie. Cette précaution pour évitera de tomber entre les mains de sectes. )

Il s’agit de poser le diagnostic du problème pour lequel une personne consulte, souvent énoncé en termes de « je ne peux pas m’empêcher de…, je rencontre toujours le même genre de compagnon, j’ai telle maladie chaque année à la même période, je suis suicidaire, je ne peux pas avoir d’enfant, je n’arrive pas à…, etc…

Nous allons donc monter un arbre généalogique sur minimum (mais souvent maximum par manque d’informations) 3 générations et ce sur la base des souvenirs émotionnels et relationnels, pour apprendre à connaître cet ennemi invisible contre lequel nous luttons.

Nous observerons les répétitions de dates, de prénoms, de métiers, de maladies, la symétrie ou la compensation entre deux familles, le nombre et l’emplacement des enfants, les réparations, les stratégies, les incestes réels ou psychologiques, les règles familiales, les loyautés, les anniversaires, les compulsions, les signes de secrets de famille, les dettes, les culpabilités, les hontes, les enfants sacrifiés (avortés ou morts jeunes) etc…

A l’issue de ce travail et si, comme cela arrive parfois, un simple recadrage n’a pas suffi, j’utilise trois axes différents :

La symbolisation, inspirée du travail de Jacques Salomé, qui permet de réaliser métaphoriquement un acte de réparation, et ce à l’initiative de la personne consultante.

La prescription psycho-magique qui est un contrat que je propose, agissant puissamment sur l’inconscient, exigeant un engagement et une grande rigueur d’exécution.

Une psychothérapie brève utilisant la PNL (programmation neuro-linguistique) pour désamorcer le problème ou réécrire l’histoire de vie de la personne.

Si l’objectif affiché d’une consultation est d’améliorer sa propre vie, ce qui se dessine en filigrane va bien au-delà : il s’agira d’alléger l’arbre pour que les générations suivantes ne « paient » pas les accumulations, de l’exorciser en quelque sorte.

FAIRE QUE NOTRE VIE SOIT L’EXPRESSION DE NOTRE ETRE PROFOND