Français à l'étranger

L’Afrique du Sud a été fondée pour grosse partie par des Hollandais et des Français avant l’arrivée ensuite des Anglais et plus largement d’émigrants de partout.

J’ai participé à la réunion hebdomadaire d’une dizaine de dames qui pratiquent notre langue autour d’un thé. Le plus surprenant est de voir que c’est une Belge qui anime le cours avec son accent et ses quelques expressions particulières. Aucune importance puisque l’accent anglais ou hollandais prend de toute façon le dessus !

Tout est prétexte à échanges et cet après-midi, le mariage récent de ma nièce a été l’occasion pour chacune de raconter son propre mariage. Venues d’horizons très variés mais en majorité européens,  c’était intéressant de comparer les us et coutumes.

Nous avons également évoqué quelques expressions idiomatiques si difficiles à expliquer dans une autre langue. Amusant, quand on sait que « filer à l’anglaise » se dit « filer à la française » en anglais.

Une Anglaise a quitté son confort londonien début des années 70 pour suivre à 20 ans son jeune mari détaché dans la jungle camerounaise pour étudier une espèce de singes. Ils ont passé quinze ans en campement, sans eau ni électricité, quasiment seuls les premières années. Il valait mieux avoir une relation de qualité car l’amour dans ces conditions n’est peut-être pas suffisant…

Je trouve très touchant l’intérêt et l’effort fourni dans des endroits si éloignés de la mère patrie pour faire vivre notre langue. Je ne me sens jamais aussi Française que dans des pays lointains.

Pour peu que je m’habille en bleu, je serai d’ailleurs une digne représentante de nos couleurs nationales grâce au soleil qui tape à plus de 40°.

Non, les gens du Sud ne sont pas paresseux, ils sont justes rendus indolents par la chaleur… et je suis de tout coeur avec eux.