Lunettes roses
Lorsque nous rencontrons un être susceptible de nous faire tomber amoureux, avant même que nous soyons attirés par des aspects physiques, nos inconscients ont fusionné et ont capté à la nanoseconde que nous avions des choses à apprendre ensemble.
La rencontre a lieu sur un plan dont nous n’avons absolument pas conscience. Parfois même certains disent que l’autre n’était vraiment pas leur type mais qu’ils ont eu envie d’en savoir plus.
C’est alors que la grande aventure… et les ennuis commencent.
On entre dans la première phase de la relation, celle des lunettes roses.
Chacun, en tentant de séduire l’autre, va se montrer sous son meilleur jour, faire croire… et le pire, se faisant croire à lui-même qu’il y croit… qu’elle adorrre le foot, qu’il adorrre danser, qu’il a toujours eu envie de jouer aux cartes ou de faire de l’escalade, bref, toutes choses qu’ils n’ont pas pratiquées… parce que ce n’est pas leur tasse de thé.
L’illusion est d’autant plus dangereuse qu’elle s’opère souvent en toute bonne foi.
C’est le temps de la fusion, on ne fait plus qu’un. Impensable d’avoir un loisir individuel : on se voit déjà tellement peu à cause du travail, on a tellement de choses à vivre !
La sexualité explose avec plus ou moins de réel lâcher-prise : c’est tellement important de se sentir en osmose !
Bref, vous l’avez compris, c’est une étape probablement indispensable dans le fonctionnement humain puisque tellement répandue. Mais c’est aussi l’étape où tout se joue car après la rencontre, commence la relation proprement dite.
On se réveille un matin en réalisant que la Sénégalaise qui partage notre lit est… noire !
Que le paraplégique tellement formidable… ne danse pas !
Que le sportif aux muscles saillants n’aime que les films de Jean-Claude Van Damme !
Que le fumeur… sent le tabac froid !
Bref, on a changé de lunettes sans s’en rendre compte et je vous le disais, les ennuis commencent.
De l’importance d’avoir un bon opticien et de choisir les bonnes lunettes…
Je vous parlerai des autres étapes dans la semaine.