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PSYCHOTHERAPIE
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1 juin 2011

Infidélité

Beaucoup d’entre nous considèrent la fidélité conjugale comme essentielle.

N’oublions pas que la filiation, et donc l’héritage, est la principale raison de l’appropriation d’une femme en tant que mère par les hommes qui croyaient s’assurer ainsi avec certitude de leur paternité. Cette pratique s’est mise en place dès lors que les humains ont réalisé le rôle que jouaient les hommes dans la grossesse des femmes alors qu’au préalable, le phénomène apparaissait comme magique ou lié aux dieux.

Si l’archétype de la fidélité s’est depuis transmis de générations en générations jusqu’à s’imprimer de façon indélébile dans notre inconscient collectif, le catholicisme a encore enfoncé le clou en propulsant l’adultère au rang de péché, suivi un temps par la loi.

La preuve en est que le terme d’infidélité s’entend de manière générale comme infidélité sexuelle,  comme si le sexe symbolisait exclusivement l’attachement dans le couple.

Si l’on exclue l'assurance de paternité de la réflexion - quoiqu’il semblerait d’après des études qu’un certain nombre d’enfants ne soit pas du père supposé – en quoi l‘infidélité physique serait-elle plus « grave » que l’infidélité de cœur ?

Une personne engagée sentimentalement auprès d’une autre extérieure au couple, sans relation sexuelle, est-elle moins infidèle qu’une autre qui partage du bon temps hors mariage sans sentiment ?

Si notre langue faisait une différence entre « faire l’amour » et « avoir du sexe » comme en anglais, la confusion serait moins présente.

Beaucoup d’hommes considèrent cette question différemment des femmes car ils n’ont pas besoin d’aimer pour avoir du sexe. Les deux domaines sont sainement différenciés.

En revanche, la majorité des femmes croient qu’elles ne peuvent avoir du sexe que si elles sont amoureuses, à tel point qu’elles culpabilisent souvent lorsqu’il en est autrement en se considérant comme des salopes. Le "grand" amour n'est pas le seul sentiment qu'on puisse ressentir.

Partager du sexe dans un moment choisi, avec un partenaire choisi, sans engagement sentimental à long terme et sans se sentir coupable de faire quoi que ce soit de mauvais, où est réellement le danger pour soi, pour l’autre, pour la société ?

La culpabilité que j’entends à longueur de consultations me semble bien plus préjudiciable qu’une pratique, quelle qu’elle soit.

Réfléchir à ses propres valeurs et faire la différence avec des principes limitants me semble intéressant pour faire un peu de ménage dans sa tête et vivre plus légèrement…

 

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Commentaires
D
Belle analyse, bravo. J'ajouterais que tous les mammifères sont polygames ou pratiquent une sexualité multiple. L'Homme, selon moi, souffre plus qu'il ne bénéficie de la fidélité qu'il veut pratiquer, pour des raisons non pas biologiques mais purement morale, laquelle n'est pas du tout stable au fil de l'Histoire. Pour ma part je préfère m'en remettre à la biologie et à la physiologique : là au moins notre corps est fidèle à lui-même :)
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