Honte et dévalorisation

Prenez une jeune femme pas canon mais plutôt pas mal, silhouette agréable. Elle fait deux rencontres qui n’aboutissent pas car ces hommes ne sont pas gentils voire plutôt violents.

Le troisième semble être le bon, doux, charmant, amoureux.

Mariage et deux ans se passent.

Et là, l’horreur s’installe : elle est moche, trop grosse et c’est un comble - avec tous ces compliments - peu portée sur le sexe.

Dans le meilleur des cas, les violences resteront verbales mais feront à la perfection leur travail de sape.

Dans le pire s’ajouteront des violences physiques et des insultes systématiques.

Cette femme se réveille 30 voire 50 ans plus tard (invraisemblable et pourtant vrai !) et parfois c’est tout juste si elle ne lui trouve pas des excuses.

Le comble c’est que le motif de la consultation sera plus souvent ses enfants qu’elle-même.

Ces femmes grandissent sans repérer qu’elles ont une très faible estime de soi. Elles croiront aisément que les dévalorisations, les dénigrements dont elles font l’objet sont justifiés sans pour autant en comprendre les raisons.

Or ces comportements découlent directement d’un secret de famille qui dépose sur elles de la honte après l’avoir déjà déposée sur leurs mère et grand-mère.

Les prédateurs qui eux sont conditionnés pour dévaloriser les femmes capteront à la première seconde leur regard de biche apeurée.

Et la relation infernale s’installera où seuls les effets seront visibles et pas les déclencheurs.

Un de mes plus grands bonheurs est de voir ces femmes relever la tête.