Changer l'autre

Le choix d’un partenaire amoureux se fait bien au-delà des apparences et de ce qui attire visiblement.

Vous qui me lisez régulièrement le savez bien.

Les raisons mêmes du choix de notre inconscient deviennent rapidement celles de nos conflits relationnels.

Ce qui est bon chez l’autre pour travailler à notre évolution résonne souvent douloureusement… et nous pousse à le faire changer.

Le calme que nous appréciions sera vu comme de l’apathie.

La gentillesse comme de la faiblesse.

L’aisance comme de la provocation.

La force comme de la violence…

Et comme d’habitude, vous complèterez la liste.

Même si l’autre évolue, change certains comportements suite à des prises de conscience, une partie de nous refusera de voir ces changements et continuera à l’accuser.

C’est comme si, après nous avoir renvoyé à nos difficultés d’origine, il nous pointait là nos propres difficultés à évoluer.

Comme s’il nous fallait une tête de turc extérieure pour ne pas s’accuser soi-même.

Comme s’il fallait continuer à diriger la colère vers l’extérieur pour ne pas affronter nos propres démons.

Et nous continuons donc à nous voiler la face, à revenir sans cesse sur les mêmes reproches, à nier son évolution, à le nier.

Les sentiments auront du mal à survivre noyés dans ces tumultes relationnels.

Cessons de prendre l’autre pour un punching-ball. Le respecter, l’accepter comme il est, c’est le premier pas pour envisager de s’accepter soi-même.

« Si tu étais comme je veux et que tu fasses ce que je veux, comme on s’entendrait bien… »