Homosexualité
Comme souvent, la loi des séries opère mais là encore, la différence hommes/femmes est flagrante.
Les homosexuelles que je rencontre consultent pour des problèmes de femmes.
Avoir ou non un enfant, même si la question se pose un peu différemment que pour des couples hétéro.
Gérer une double vie assumée mais compliquée.
Envisager de se séparer, avec le moins de casse possible.
Sortir d’une dépression.
Laisser de côté TOC, phobies et autres dysfonctionnements.
Comprendre et gérer les conflits répétitifs au travail.
Envisager une reconversion, un changement de cap.
Bref, les motifs de consultation de tout un chacun désireux de mieux vivre en permettant des changements qui apparaissent comme indispensables à un tournant de la vie.
Peu d’hommes homosexuels me consultent mais en revanche un certain nombre sont en questionnement sur leur sexualité.
Suis-je homo ? Je panique parce qu’un thérapeute me l’a dit. (On pourrait, au passage, conseiller à ce thérapeute… une thérapie ?)
Mon père n’a pas répondu à ma question de savoir à quoi on remarque qu’on est homo, quand j’étais ado.
J’ai peur d’être homo, comment le savoir ?
A tous ceux habités par le doute, j’ai suggéré de passer une soirée dans un bar homo et de ressentir ce qui se passe. Quoi de plus simple et de plus efficace en effet… une fois l’autorisation reçue.
La pression est terrible pour ces garçons en recherche d’identité. Elle l’est d’autant plus quand leur arbre psychogénéalogique révèle l’ambiguïté de leur père sur le sujet.
Lorsque le père est homophobe au point de terroriser son fils même sans grand discours tant le message subliminal est clair, le fils se confrontera à une alternative cornélienne : obéir au commandement ou réaliser la chose comme pour autoriser son père à se libérer.
Dans tous les cas, que le fils soit fidèle ou déloyal, il aura du mal à assumer ses choix.
A quand une société où l’on sera libre de vivre sa vie sans pression, sans jugement ? D’aimer qui on veut, comme on veut ? Juste de respecter l’autre ?
Est-ce si compliqué ? Allez, les colibris, au travail !