Juste des humains
Certaines personnes ont la croyance qu’elles ne pourront travailler qu’avec un thérapeute, un coach, un médecin parfait.
C’est la forme que prend leur résistance au changement même si on est en droit d’attendre le meilleur des professionnels qui nous entourent. Le meilleur n’est cependant pas la perfection.
Un pneumologue qui fume.
Une naturopathe qui a le teint gris.
Un coach sans grande clientèle.
Un thérapeute très jeune ou qui ne respire pas l’assurance.
C’est possible que ça n’inspire pas vraiment confiance.
Si la tendance est de se méfier de prime abord, il convient de relativiser les apparences.
Lorsqu’on croise un professionnel de l’aide sur son chemin, c’est que ses apports seront proportionnels à nos besoins du moment. C’est qu’on est prêt à avancer au rythme qu’il nous propose. C’est que ce bout de chemin, même avec ses limites, est probablement nécessaire pour déjouer la résistance.
Rester sur l’illusion qu’on rencontrera l’interlocuteur idéal et totalement cohérent est un frein efficace au changement.
Peut-être les humanoïdes rempliront-ils un jour ce rôle ?
D’ici-là, il est plus utile de s’interroger sur ses propres réticences que de les prétexter pour stagner.