Un petit pas en arrière
Il arrive fréquemment qu’après quelques séances de thérapie, alors que la personne a pris connaissance des aspects pesants de son histoire et que ces aspects s’évacuent pour laisser la place à un bien-être grandissant, il arrive que la personne ait l’impression de régresser, de rechuter.
Elle se plaint de retomber dans les travers précédents, de revivre des choses douloureuses, de ré-adopter des comportements inadéquats, d’avoir des pensées qui la tirent vers le bas.
Même si elle admet que c’est moins fort qu’auparavant, le doute est semé. Elle a peur « que ça ne marche pas », qu’elle ne s’en sorte pas, qu’elle ne change jamais. Et puis, après avoir creusé un peu, elle admet qu’elle a peur de changer, de ne pas se reconnaître, de ne pas savoir qui elle sera alors.
Cette étape fait partie intégrante de la thérapie pour certains.
Ne pas savoir qui on est profondément mais s’être habitué à son masque, c’est juste normal et tellement répandu.
Abandonner le combat de toute une vie, c’est renoncer à du connu, désagréable certes mais à du connu.
Et faire un petit pas en arrière pour revisiter les vieux symptômes, c’est juste un processus souvent nécessaire et efficace… pour peu qu’on le partage avec la thérapeute et qu’on n’en profite pas pour fuir courageusement.
Cette étape permet de mesurer le chemin accompli. De souffrir à nouveau et de constater le confort du nouveau fonctionnement en place. C’est comme aller voir une dernière fois ce qu’on laisse derrière soi pour le quitter en toute conscience.
Une clarification et quelques minutes d’EFT permettent de franchir ce cap avec brio pour enfin avancer sans plus avoir besoin de se retourner.