Canicule

Celles et ceux qui me connaissent savent que j’ai fait de la positive attitude, ma religion. Comment transmettre des valeurs qu’on ne vit pas au quotidien ?

Ca me fait penser à tous ces cabinets de formation qui enseignent les techniques de vente aux entreprise et qui végètent ou périclitent les uns après les autres. (Je ferme la parenthèse ouverte sur une autre vie…)

Mes convictions sont mises à mal ces derniers temps avec ces températures insoutenables : je hais la chaleur. Je rêve de printemps et d’automne. Même l’hiver avec son froid rigoureux ferait l’affaire en ce moment.

Ca m’amène à plus d’indulgence envers ceux qui se morfondent au quotidien, empêtrés dans leurs problèmes. C’est vrai que ce n’est pas facile de garder une ligne de conduite. De rester focalisé sur les aspects positifs d’une situation. De faire contre mauvaise fortune, bon cœur.

C’est vrai que quand on dégouline de sueur, qu’on respire avec peine, qu’on colle dans ses vêtements, qu’on a juste envie de rester sous le souffle d’une clim, on a envie de se plaindre.

Même pas en rêve. N’essayez pas : ça n’abaisse pas la température !

J’ai failli essayer et me suis vite reprise. J’admets cependant que la tentation était forte.

J’ai la tête pleine d’images de moments parfaits passés dans des conditions idéales. Celui en particulier d’une petite plage à Marie Galante, dédaignée par les autochtones et inconnue des rares touristes de l’époque. Une eau tellement transparente qu’on pouvait compter les grains de sable de toutes les couleurs. Si, je vous assure, des bleus, des roses, des verdâtres. Allongés dans cette eau à température idéale, sous un parasol planté dans la mer. Le rêve parfait devenu réalité.

C’est là-bas que je me transporte quand je n’en peux plus de notre cuvette strasbourgeoise à la température insupportable.

Et je supporte…

Même si j’attends l’automne…