Pardonner
Beaucoup de gens ont du mal à pardonner et n’envisagent même pas de pouvoir le faire. Ils ne veulent pas le faire. Cette attitude repose sur ce qu’ils mettent comme définition sur ce concept de pardon.
Ils ne veulent pas faire ce plaisir-là à leur « bourreau ». Ils ne veulent pas s’abaisser à ça. Ils ne veulent pas que ça puisse adoucir sa vie. Aussi longtemps qu’ils croient que pardonner, c’est faire quelque chose pour l’autre, ils ne pourront pas le faire.
Pardonner c’est faire quelque chose pour soi. C’est accepter de couper le lien qui nous enchaîne à notre bourreau. C’est accéder à l’indifférence à son égard. C’est un positionnement extrêmement égoïste et salutaire par ce fait.
Pardonner, c’est se mettre un instant à la place de l’autre. Considérer ce qu’on sait de sa vie, qui ait pu provoquer ce qu’il a fait. Comprendre que toute la conjoncture en place autour de lui, son éducation, l’absence de certaines valeurs, ont permis cela.
Réaliser que si on avait vécu dans cet environnement, on aurait peut-être pu agir ainsi.
Pardonner n’est pas excuser. Pardonner n’est pas laisser faire sans sanction.
Pardonner, c’est renoncer à garder un lien éternel qui entretiendra la souffrance.
Pardonner c’est se recentrer sur soi, considérer qu’on est la personne essentielle dont il faut prendre soin.
C’est cesser de garder ses pensées focalisées sur son bourreau en lui donnant toute l’importance.
Pardonner, c’est le plus beau cadeau qu’on puisse se faire, le cadeau de la vraie vie qui recommence après un drame.
Pardonner ne change pas le passé mais ça change l’avenir.