Accueil chaleureux
Nous avons tous vécu cette expérience d’être le petit nouveau de la classe, au propre comme au figuré.
Nous avons débarqué en cours d’année dans une classe déjà constituée.
Nous avons immigré dans un autre pays, emménagé dans un nouvel immeuble.
Nous avons été nouvellement embauchés dans une entreprise riche de sa culture.
Nous avons rêvé d’intégrer un groupe d’amis.
Bref, nous nous sommes retrouvés en situation de faiblesse, de besoin d’appartenir au groupe en place, de nous sentir accueillis, acceptés, aimés.
En face, les réactions sont multiples selon qu’elles sont conduites par la peur ou par l’amour.
Si nous avons été confrontés, enfants, à une blessure de rejet, nous aurons probablement à le revivre, tant nous serons persuadés de mériter ce rejet. Ce que nous craignons le plus se produira.
Si nous avons appris à ne pas rejeter, alors nous serons accueillis à bras ouverts.
Le rejet est engendré par la peur. Peur que l’autre prenne notre place. Peur qu’il soit meilleur que nous. Peur qu’il détourne l’attention sur lui. Peur qu’il nous juge, qu’il ne nous aime pas…
L’accueil, lui, est possible lorsque nous sommes libérés des peurs et en contact avec l’amour. L’amour de soi qui nous fait nous sentir en confiance, l’amour des autres.
L’amour de soi et l’amour d’autrui sont fortement articulés l’un par rapport à l’autre. Une identité saine repose sur une saine estime de soi. Pour avoir la capacité d’aimer et de s’aimer, il faut avoir senti que l’on nous aimait.
Si nous sommes confrontés au rejet, c’est l’occasion, comme dans toute situation, de s’interroger sur nos propres comportements.
En quoi est-ce que moi-même, je rejette certains autres ? En quoi est-ce que je ne m’accepte pas moi-même ?
Plus je verrai cette blessure en moi, plus j’en corrigerai les effets en moi, plus les situations m’y confrontant s’estomperont jusqu’à disparaître.
L’univers, les autres, sont notre miroir. Ils nous renvoient ce sur quoi nous avons besoin d’évoluer.
En tous cas, c’est ce que je crois. Et vous ?