Lettre à un violeur
Viens, respire. Garde ton poing fermé ou ton couteau à la main si ça te rassure. Respire. Tu vois, il y a juste toi et moi, aucun risque. Tu peux te sentir en sécurité avec moi. Respire. Là, ça fait du bien, hein. Peut-être que ta mère n’a pas pu être une maman ? Peut-être es-tu très en colère ? Peut-être as-tu juste envie de te sentir à l’intérieur d’une femme ? Je ne sais pas ce qui se passe en toi. Tu peux peut-être me le dire… respire. Tu sais, ce qui se passe là, entre nous, c’est bien plus important que si tu entrais dans mon corps. Ce n’est que mon corps et je ne crois pas que ce serait vraiment meilleur que ta main. Tu n’aurais même pas le plaisir de me forcer ou de me faire peur. Ce n’est pas ça que tu veux vraiment. Tu as une sœur, une maman, une grand-mère ? Tu les imagines, là, à ma place ? Je sais que tu ne voudrais pas ça pour elles. Je sais que tu es quelqu’un de bien. Je sais que tu as juste perdu ton chemin. Respire. Là, c’est bien. Tu peux sentir déjà comme tu es fier de toi ? Comme tu seras content de ne pas avoir fait ça…
Tu as envie de te raconter ? Viens, allons boire un café, allons nous asseoir ensemble. Viens…