Service

Je remonte à l’instant du petit parking où je suis allée garer ma voiture sur une place autorisée alors qu’elle avait passé la nuit à un endroit qui m’aurait valu une contravention dès le passage des policiers à 9 heures.

Merci d’ailleurs à ceux qui vont travailler de bonne heure pour laisser une vraie place à ma voiture les matins où je n’en ai pas trouvé la veille au soir.

Un monsieur était plongé dans son plan de la ville tout en tentant de repérer le nom des rues alentour. Je connais bien ce regard et j’imagine les pensées qui l’accompagnent pour m’être si souvent trouvée dans une situation identique.

Il a été renseigné en une minute et son remerciement, comme à chaque fois que je rends ce service (voilà ce que c’est que d’habiter dans le plus joli quartier de la ville) était mêlé de reconnaissance et d’étonnement.

Par deux fois cet hiver durant le marché de Noël, je suis montée dans la voiture de touristes pour les accompagner à leur hôtel alors qu’il se situait tout près mais inaccessible dans une zone piétonne et qu’il fallait faire un grand détour trop compliqué à décrire.

Une fois, je me suis aussi fait insulter par une dame qui m’a dit qu’elle trouverait toute seule !!!

La décision de rendre ce petit service s’est imposée lors d’un voyage en Israël où il était impossible de consulter un plan sans que quelqu’un ne propose son aide en plusieurs langues. Ma première réflexion à l’époque a été « mets-toi place Kléber et attends la même chose, tu sècheras sur pied avant qu’on s’intéresse à toi ».

Dans un bus, alors que je demandais à quelqu’un de m’indiquer l’arrêt où je voulais descendre lorsque ce serait le moment, la personne a transmis ma demande au chauffeur car elle descendait avant cet arrêt. Tout le monde avait bien sûr entendu ce qui se passait et à chaque fois que quelqu’un s’apprêtait à descendre, il disait au chauffeur de nous renseigner le moment venu… jusqu’au moment ou ce pauvre homme a hurlé qu’il avait compris et que ça suffisait comme ça ! Enfin, c’était la teneur générale de son agacement car je ne comprends pas l’hébreu…

A deux occasions, une fois au Maroc et une autre au Portugal, un homme en mobylette a traversé toute une ville pour nous guider vers notre destination. Bon, une fois, nous nous sommes trouvés devant un pont trop bas pour permettre aux 3,70 m de notre camping-car de passer dessous. Mais, comme on dit, c’est l’intention qui compte…

A chacune de ces occasions, je me suis dit que je proposerais mes services à chaque personne qui aurait l’air perdu, un plan à la main… au risque de me faire remballer parfois !