Mariage princier

Ce samedi, j’ai confié la dernière de mes princesses à son prince charmant.

Ici, nulle rombière enchapeautée. Le  marié sans cravate mais élégant dans son costume de lin, la mariée en vraie robe de princesse, comme dans ses plus jolis rêves de petite fille. Plein de petits enfants tels une volée de moineaux ouvrant le cortège vers la mairie via la ruelle de l’Abondance, ça ne s’invente pas.

Le toit de l’Europe scintillait dans un ciel bleu de chez bleu, regardant de haut le lac Léman.

Aucun écrin ne pouvait être plus à la hauteur que ce paysage royal pour accueillir des invités du monde entier. Nul membre du gotha ici mais des gens de cœur de toutes les couleurs, parlant toutes les langues, des humanitaires, des adeptes de développement durable, de commerce équitable. Des voyageurs ouverts à tous les horizons, le Salvadorien fiancé à sa Libanaise, les Sudafricains retrouvant des Paraguayens. Des Européens d’un peu partout se remémorant leurs belles années d’études. Des Suisses accueillant Russes, Chiliens, Uruguayens et autres Argentins. L’Alsacien qui épousera bientôt sa Mauricienne. Juste des citoyens du monde.

Un trio de jazzmen découvert par hasard devant la gare de Genève il y a moins d’une semaine rythmant avec talent le vin d’honneur.

De la bonne humeur, de la joie, du bonheur, de l’émotion partagés entre vrais amis.

Le sentiment d’avoir passé le témoin dans la course de la vie, d’avoir transmis la confiance en l’amour malgré des exemples pas très concluants… ou peut-être grâce à eux.