Changement de stratégie
Les stratégies inconscientes que nous mettons en place pour éviter de souffrir remplissent souvent leur fonction au prix d’autres inconvénients.
Cette petite fille de 10 ans dont le papa est décédé il y a 4 ans a tenté de s’éloigner de la souffrance, de se préserver, dès le début en refusant d’assister à l’enterrement. Elle s’efforce depuis de penser à lui le moins possible et déteste que ses copines s’apitoient sur elle ou lui manifestent de la compassion. En agissant ainsi, elle croit se couper de ce qui la rendrait triste.
Or l’effet escompté est bien plus pervers : elle souffre d’angoisse de mort.
Plutôt que de tenter de s’éloigner de ce que l’on craint, il est bien plus payant de tenter de se reconnecter à ce qui amplifie les bonnes sensations.
Ressentir l’amour de son papa, se connecter à la force et à la sécurité qu’il lui apportait, laisser poindre un sourire à l’évocation des bons moments passés ensemble, voilà qui l’emplira de tendre nostalgie, pas de tristesse.
S’appuyer sur ce qu’elle a reçu plutôt que sur ce qu’elle a perdu, voilà qui remontera son capital confiance et qui l’orientera vers la réussite.
S’appuyer sur son désir de vivre plutôt que sur sa peur de mourir, voilà qui lui trace un chemin lumineux.
Son premier atout, c’est son âme d’enfant : pas besoin de lui expliquer durant des heures. Elle capte au quart de tour l’intérêt de modifier sa stratégie et se tourne instantanément vers la vie.
Laissons-nous inspirer pas les enfants…