Croire au printemps… et au reste

Pour la première fois de l’année, je viens de donner de l’engrais à mes plantes sur mon balcon. J’ai remplacé les annuelles qui avait cependant passé une longue partie de l’hiver relativement en forme par des jeunettes pimpantes. Pas très sympa, me direz-vous. That’s life !

Je suis partagée. Je sais qu’il peut encore geler. Je sais qu’elles peuvent encore rendre l’âme jusqu’aux fameux saints de glace si souvent au rendez-vous en Alsace. Je sais que ce n’est pas raisonnable. Mais je fais quand même.

La petite fille rebelle veut faire quand même. Elle veut écouter son cœur, ses émotions, ses désirs. La raison, c’est pour les grands, les empêcheurs de tourner en rond, les rabat-joie.

La différence avec la petite fille de l’époque, c’est que l’adulte que je suis, sait qu’il s’agira d’assumer avec bravoure, quoi qu’il se passe.

Ce ne sont que des fleurs, me direz-vous. Juste un peu d’argent et de déception.

Oui. Juste un peu. Mais quels que soient les choix, c’est important de se souvenir qu’on a privilégié l’inclination au détriment du raisonnement. Le cœur au détriment du mental. Le plaisir immédiat au détriment du plaisir futur.

Rien de grave. Juste repenser le moment venu au plaisir de l’époque, le prolonger pour ne pas céder à la déception, aux reproches, à la culpabilité du présent.

Quoi qu’on fasse dans la vie, finalement, ce ne sont que des fleurs.