Elections
Lorsque je suis allée voter hier, on m’a proposé d’être scrutateur le soir même. J’ai accepté pour vivre une nouvelle expérience. Après que les 510 enveloppes aient été comptées et rassemblées par centaines dans de grandes enveloppes, nous nous sommes répartis en deux groupes de 4 personnes. Une personne pour sortir le bulletin de l’enveloppe, une pour lire le nom et deux personnes pour faire de jolis bâtonnets sur une liste pré-imprimée avec le nom des 3 candidats en lice.
Si je vous raconte cela, c’est parce que j’ai pris conscience de l’importance du vote blanc et de la manière dont il peut se manifester.
Nul besoin de cours de morale pour enfoncer le clou : dans un pays de râleurs professionnels comme le nôtre, il est essentiel d’exprimer ses opinions quelles qu’elles soient. Que certains fassent l’amalgame entre la majorité sur le plan national et le destin de leur ville. Que d’autres votent pour un parti plutôt que pour une personne. Que les mécontents aient envie de le faire savoir en sanctionnant le pouvoir en place. Tout est concevable… tant qu’on s’exprime.
J’ai découvert des manières différentes de montrer son mécontentement voire son agacement.
Deux bulletins différents dans la même enveloppe. Une feuille blanche. Un bulletin déchiré en deux. Un bulletin déchiré en deux d’un candidat + le demi-bulletin d’une autre (???). Une enveloppe vide. Un habitué du dépouillement nous a raconté qu’il avait déjà vu un joli dessin d’enfant.
Qu’est-ce qui se passe dans la tête de ces personnes pour utiliser l’une ou l’autre forme de contestation ? Mystère.
Quoi qu’il en soit, elles ont exprimé leur opinion et c’est l’essentiel.