Aire de jeux
Il suffit d’observer des enfants sur une aire de jeux pour se faire une idée de l’humanité… et de ce qu’ils vont devenir.
Il y a les timides qui jouent seuls en osant à peine utiliser les installations.
Il y a les dynamiques qui passent d’un jeu à l’autre à toute vitesse comme s’ils craignaient de ne pas pouvoir profiter de tout, tout de suite.
Il y a les liants qui trouvent très vite des petits camarades.
Ceux qui reviennent en disant « j’ai trouvé une amoureuse. »
Ceux qui crient sans arrêt « regarde maman, regarde, maman ! »
Ceux qui voudraient bien grimper mais se sentent paralysés.
Ceux qui n’ont peur de rien.
Bref, toutes les tendances humaines sont représentées sur les aires de jeux.
Mais surtout, il y a toutes les tendances de parents qui laissent présager de comment leur enfant va grandir et quel adulte il va devenir… y compris ceux qui nécessiteront une thérapie plus tard…
Le parent inquiet et surprotecteur qui craint de lâcher son enfant.
Celui qui voudrait que l’enfant ne se salisse pas.
Celui qui attend plusieurs « regarde, regarde » avant de lever les yeux d’un air indifférent.
Celui qui s’extasie à gogo sur le moindre exploit.
Celui qui dit « non, non, tu es trop petit, tu vas tomber. »
L’enfant se voit dans le regard de ses parents. Il prend confiance ou non. Il se sent valorisé ou non.
Il se sent digne d’intérêt, digne d’être aimé ou non.
Pas de quoi culpabiliser. Chaque parent donne ce qu’il a et fait de son mieux.
Peut-être est-ça être un bon parent, faire de son mieux après avoir pris conscience de ses propres peurs.