Recul

La langue française est très imagée et dit bien ce qu’elle veut dire.

Sans parler de la presbytie qui nous fait allonger les bras à un certain âge pour continuer de pouvoir lire les petits caractères, vous avez tous expérimenté qu’en vous éloignant de quelque chose, vous le voyiez plus clairement.

Qui n’a entendu «  j’avais le nez dessus et je ne voyais rien » ?

Si de manière très concrète, reculer de quelques centimètres voire plus, permet une vision plus précise, plus nette, la métaphore est encore plus frappante.

Prendre du recul pour avoir une vision d’ensemble, plus globale, moins émotionnelle aussi car différée dans le temps, voilà une stratégie efficace pour obtenir plus de clarté, plus d’analyse, plus d’objectivité.

Que de déboires évités à ceux qui s’engagent sur un coup de tête.

A ceux qui n’osent pas dire « non » par crainte inconsciente de ne plus être aimés.

A ceux qui s’enthousiasment instantanément et dont le soufflé retombe peu après.

A ceux qui ont le nez tellement près de la solution qu’ils ne la voient pas et tournent en rond dans le brouillard.

A ceux qui ont la tête dans le sac.

A ceux qui ont le nez dans le guidon.

A ceux qui sont aveuglés par leurs émotions.

Prendre du recul permet de voir sous un autre angle. Cela apporte un réel recadrage, tant au sens propre qu’au sens figuré.

Si vous peinez à réfléchir, à trouver une solution, essayez, asseyez-vous à un autre endroit de la pièce et observez ce qui se passe.

Si vous êtes en conflit ou en difficulté relationnelle avec quelqu’un, asseyez-vous sur une autre chaise qui symbolise celle de cette personne et ressentez ce qui se passe, essayez de penser comme elle, mettez-vous littéralement à sa place…

Oui, prendre du recul est une bonne stratégie dans bien des circonstances…