Pyramide de Maslow

Il existe des dépressions réactionnelles bien sûr, déclenchées par un évènement difficile survenu au cours de sa vie et auquel on aura des difficultés à faire face pour différentes raisons.

Bien souvent, lorsqu’une personne se montre dépressive, on entendra dans son entourage « je ne comprends pas, elle a tout pour être heureuse, un bon mari (ou épouse) de beaux enfants, un boulot… ». Souvent la personne le dira elle-même.

Cette dépression qui surgit au moment de la vie où nous avons « tout » s’explique si l’on considère la dépression comme une crise à résoudre pour grandir et devenir qui l’on est.

Maslow a schématisé les besoins humains selon une pyramide :

Les premiers besoins sont physiologiques -manger, boire, respirer, dormir- et nous ne serons pas prêts à nous préoccuper d’autre chose tant qu’ils ne seront pas satisfaits. Difficile d’imaginer quelqu’un se torturer l’esprit avec des questions existentielles, le ventre vide.

Les seconds sont des besoins de sécurité –avoir un toit, un emploi, une bonne santé, à l’abri des agressions- en d’autres termes, être assuré du lendemain.

Lorsque ces besoins seront plus ou moins comblés, nous serons en mesure de chercher à satisfaire des besoins plus psychologiques et ainsi rechercher une appartenance à un groupe social, famille, amis ou autres qui apportera une stabilité affective et se manifestera par la communication avec autrui.

Ensuite, viendra le temps de rechercher et satisfaire notre besoin d’estime de soi et des autres grâce à la confiance et au respect.

Ce n’est qu‘ensuite que nous pourrons laisser libre cours à notre besoin d’accomplissement personnel, de réalisation de soi, qui pourra passer par la créativité, la spiritualité.

Les premiers ressentis de dépression se manifestent en général à partir du troisième niveau, celui des besoins d’appartenance en cas de vide relationnel, de perte d’emploi ou de rupture de couple.  

Plus on monte dans la pyramide, plus le mal-être s’exprimera sans raisons conscientes, accompagné parfois d’une certaine culpabilité puisque « j’ai tout pour être heureux ».

Il s’agira alors de décoder ce qui empêche de s’accomplir, desserrer les freins pour être en mesure de résoudre cette crise finalement si salutaire.