Humanitaire
J’ai assisté samedi soir à une très belle soirée en faveur d’une association franco-ivoirienne.
Délicieux repas africain, spectacles de danses, contes, musique, beaucoup de plaisir partagé grâce au travail titanesque des membres bénévoles.
Tout va bien, alors ?
Oui, juste que si ce type d’action pointe une fois de plus qu’il est besoin que certains humains oeuvrent en faveur d’autres et que, par conséquent, preuve est faire une fois de plus que la notion de justice est un leurre, je m’interroge…
Même si le président nous a expliqué pourquoi il a décidé d’apporter son aide à un village en particulier, je m’interroge…
Sur ce que peuvent ressentir les villageois des alentours…
Sur ce que peuvent ressentir les enfants qui restent à l’orphelinat lorsque l’un d’entre eux est adopté.
Sur ce que souffrent des hommes blessés lorsque les derniers médicaments ont été distribués et qu’il n’en reste plus pour eux.
Lorsque la distribution de vivres est tarie et que la file d’attente reste interminable.
C’est comme de l’injustice rajoutée à l’injustice.
Des laissés pour compte parmi d’autres sauvés in extremis.
Ceux qui restent dans leur malheur, que ressentent-ils ?
Sombrent-ils dans encore plus de découragement, de fatalisme ?
Espèrent-ils qu’un jour eux aussi seront les élus ?
Peuvent-ils juste se réjouir de la bonne fortune de leurs voisins ?