Victoire
Un affrontement entre deux pays. Deux dirigeants politiques. Des partenaires professionnels ou en couple.
Les enjeux sont essentiels pour chacun d’eux puisqu’il s’agit de gagner une guerre. Un poste important voire l’accès au somment de la hiérarchie. La considération, la reconnaissance. La réparation d’une blessure initiale de l’égo.
Au final chacun clame qu’il a gagné. La réalité importe peu. La certitude est vrillée au fond des tripes.
Et si les chiffres ou un critère irréfutable attribuent la victoire à l’un des camps, impossible au perdant de lâcher le morceau.
Impossible de renoncer au rêve. Au pouvoir. A la réparation de l’égo blessé.
Comme un enfant qui teste son pouvoir et qui vous certifie, la main dans le pot, qu’il n’a pas touché à la confiture.
C’est comme une connexion neuronale qui ne respecte pas le circuit habituel, ça bugge. Il veut tellement y croire qu’une partie de lui y croit. Ses enjeux sont trop importants pour lâcher.
C’est pathétique, l’histoire de l’humanité sans cesse répétée.
Mais après tout, nous ne sommes que des humains pétris de leurs fragilités.