La honte

Ressentir de la honte consomme énormément d’énergie. C’est différent de se sentir coupable et s’il est rare d’avoir honte en se sentant coupable, il est beaucoup plus fréquent de se sentir coupable lorsqu’on a honte.

Un alcoolique qui boit en cachette a honte, honte de ce qu’il fait. Il a conscience que ce qu’il fait nuit à son image personnelle.

S’il boit trop en compagnie d’autres personnes alors qu’il avait annoncé son abstinence, il culpabilisera car il se juge et se condamne pour n’avoir pas de volonté.

La honte est difficile à déceler car nous avons tendance à l’effacer, à la nier pour ne pas sentir l’humiliation, sa sœur jumelle. Elle peut aussi se ressentir par rapport à d’autres : cette mère de famille ne peut laisser ses enfants sortir qu’impeccablement habillés et propres. Son mari doit avoir des vêtements parfaitement assortis. C’est son image à elle qui en pâtirait.

Cette autre personne ne peut avouer un suicide dans la famille, une faillite ou un problème qui ferait rejaillir la honte sur elle.

Cet enfant n’invite pas ses copains à la maison. Il invente peut-être un autre métier à son père.

Vous avez tous entendu ces anecdotes de personnes continuant à faire semblant d’aller travailler alors qu’elles avaient été licenciées.

Pour lutter contre la honte, vous pouvez dans un premier temps développer votre fierté en recensant toutes les raisons pour lesquelles vous pouvez vous sentir fier. La liste est probablement plus longue que vous ne le pensez. Vous développerez ainsi votre estime de vous-même.

Dans un deuxième temps, vous pouvez partir à la recherche de la connexion qui s’est faite dans votre esprit la première fois.

La tâche est moins facile et requiert souvent de l’aide. Quoi qu’il en soit, rien n’oblige à entretenir cette gangrène.