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PSYCHOTHERAPIE
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6 août 2014

Vieille colère

 

L’agressivité latente qui surgit à la moindre occasion trouve sa source dans de vieux ressentiments difficiles à contacter. Ce sera alors la personne que l’on a sous la main qui servira de punching-ball.

Il suffira d’un regard, d’un mot prétendument de travers pour ouvrir les vannes d’une colère toujours prête à exploser.

La colère est une émotion qui découle d’un ressenti d’injustice, elle-même issue d’une trahison ou d’un irrespect, souvent répétés.

Lorsque des enfants ont vécu des épisodes au cours desquels leurs parents ont donné lieu à ces ressentis, la stratégie la plus efficace a souvent consisté à enterrer les souvenirs.

L’enfant a souvent conscience que ses parents ont fait du mieux qu’ils pouvaient, ont donné le maximum, chargés qu’ils étaient eux-mêmes du poids de leur passé.

Il aura donc du mal, une fois passée l’adolescence avec ses reproches tous azimuts «  je n’ai pas demandé à naître !!! », à en vouloir consciemment à ses parents. Plus les parents seront eux-mêmes empêtrés  dans leurs problèmes existentiels, plus l’enfant sera indulgent, ceci d’autant plus qu’il les aime. Il ne s’autorisera même pas, la plupart du temps, à se souvenir des marques d’irrespect ayant gravé la colère en toile de fond. Parfois il se dira que ses parents ont fait de leur mieux et qu’il ne peut pas leur en vouloir. Cette attitude représente en fait le manque de respect qu’il manifeste à son propre égard : c’est comme s’il abandonnait lui-même l’enfant qui est en lui et il va alors remplacer le ressentiment envers ses parents par un ressentiment envers lui-même… la plupart du temps inconsciemment bien sûr. Ceci expliquant cela, la colère jaillira à la moindre étincelle car plus on s’en veut de quelque chose, plus c’est l’autre qui trinque...

Oser reconnaître les mauvaises choses transmises par ses parents parmi toutes les bonnes, est le début d’une démarche de réelle construction. Bien sûr, il ne s’agit pas d’aller leur jeter des reproches à la tête en déversant des années de colère enfouie.

Si c’est possible, il s’agira d’avoir un dialogue d’adulte à adulte avec eux. Si cela ne semble pas être possible ou s’ils sont décédés, la démarche pourra s’effectuer au travers d’une symbolisation.

Faire la paix avec ses vieux démons apporte la sérénité.

 

sans-titre

 

 

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Commentaires
B
A la lumière de mon expérience professionnelle et aussi de lectures (notamment ce que racontait la célèbre psychothérapeute Alice Miller °), il n’est pas congruent « d’avoir un dialogue d’adulte à adulte avec eux [les parents] ».<br /> <br /> En effet, les parents ne peuvent pas être mis sur le même pied que des adultes que j’encontre end dehors de la famille celui qui reste leur enfant.<br /> <br /> <br /> <br /> Certes, prenant appui sur la manière dont son patient communique, le psychothérapeute pourra alors lui permettre de se rendre compte des avantages d’une bonne communication (non violente). Ainsi, le patient a le droit de faire des reproches à ses parents mais en nommant des situations qu’ils ont créées et certes pas en s’en prenant à leurs personnes.<br /> <br /> <br /> <br /> Dans un tel rapport et qui vise l’autolibération du passé du patient, il est crucial que le patient puisse exprimer sans retenue divers sentiments, et notamment la colère. Il est alors réparateur que les parents puisse reconnaître qu’ils ont mal agit mais SANS SE JUSTIFIER au moment même, car cela enlèvera une force importante à ce qu’ils reconnaissent et diminuerait fortement la portée de la réparation ! Il ne convient pas de tomber dans le piège du « ils ont fait ce qu’ils ont pu », car ce faisant, réprimant l’émotionnel, on donne la primeur au mental (raisonnement), tout comme tout ce qui touche au pardon, dont on fait généralement un but en soit alors qu’il n’est, tout comme le deuil, la conséquence aboutie d’un processus. Agir autrement disqualifie et handicape alors (parfois à vie) ce qui appartient à la sphère émotionnelle et qui doit s’exprimer sans tabou ; en fait, c’est la première place qui revient à l’émotionnel, par rapport notamment aux conditions qui permettent le bonheur, le bien-être, une vie plus heureuse… C’est d’ailleurs un travail que j’ai pu faire avec ma propre mère (violente et peu aimante).<br /> <br /> <br /> <br /> Lire à ce sujet, l’excellent texte de Alice Miller, Qu'est-ce que la haine ?<br /> <br /> <br /> <br /> Extrait :<br /> <br /> <br /> <br /> « Ma méfiance serait éveillée si une -ou un- thérapeute me promettait qu'à la fin du traitement (éventuellement même grâce au pardon), je serais débarrassée de sentiments déplaisants comme la colère, la fureur ou même la haine. Quelle sorte d'être humain serais-je donc, si je ne pouvais pas réagir intérieurement de façon passagère par la colère à l'injustice, la prétention, la méchanceté ou la bêtise arrogante ? Ma vie affective ne s'en trouverait-elle pas amputée ? Si la thérapie m'a vraiment aidée, je devrais avoir accès pour le reste de ma vie à TOUS mes sentiments, et accéder aussi en toute conscience à ma propre histoire, ce qui me donnerait l'explication de l'intensité de mes réactions. Cela atténuerait assez vite cette intensité sans laisser dans le corps les graves séquelles occasionnées ordinairement par la répression des émotions qui n'ont pu remonter à la conscience.<br /> <br /> <br /> <br /> En thérapie, je peux apprendre à comprendre mes sentiments, à ne pas les réprouver, à les considérer comme mes amis et mes protecteurs au lieu de les craindre comme des ennemis à combattre. Même si c'est ce que nous avons appris de nos parents, de nos professeurs et de nos curés, il nous faut finir par admettre que l'auto amputation à laquelle ces personnes se sont livrées est dangereuse. Et nous-mêmes, nous avons été sans équivoque victimes de cette mutilation »<br /> <br /> (http://www.alice-miller.com/articles_fr.php?lang=fr&nid=13&grp=11).<br /> <br /> .
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