Corvée de visites

S’il est un moment où l’on rend visite à la famille, c’est bien en ces temps de fêtes de fin d’année.

En dehors des familles éclatées par les distances géographiques et qu’on a plaisir à revoir, d’autant plus que les occasions sont rares, il y a les visites de courtoisie pour ne pas dire d’obligation.

Ce sont souvent des personnes d’un certain âge comme on dit, plus ou moins laissées à l’abandon, y compris par leur famille proche.

On pourrait, un peu rapidement, blâmer ces vilains jeunes qui négligent leurs aînés.

On peut aussi écouter ce que disent ces personnes, à peine la porte refermée. Une litanie de plaintes, de reproches, l’amertume à la bouche et l’aigreur au cœur.

Comment avoir envie d’entretenir une relation étroite avec ces gens qui sont de véritables saboteurs d’humeur et d’énergie. Comment avoir envie, alors que le temps est compté pour tous, de consacrer des moments dont on sait qu’on va ressortir critiqué, dévalorisé, culpabilisé ou juste déprimé.

Lorsqu’on est globalement une personne bienveillante, ouverte, chaleureuse, positive, on attire les autres. Ils repartent de leur visite un peu moins fatigués, souriants. Ils vivent cette entrevue comme un encouragement à aller de l’avant.

Rester joyeux, confiant et positif, même dans la maladie, la solitude, les épreuves quelles qu’elles soient, c’est bien sûr profitable pour soi mais c’est aussi du respect et de la courtoise envers les autres.

Faire en sorte que les autres aient envie de nous rencontrer, de passer du temps avec nous, c’est commencer par avoir de la considération pour soi-même et se sentir bien en sa propre compagnie.

Est-ce que je me vois comme quelqu’un que j’aurais envie d’aller voir avec plaisir ?

En voilà une bonne question…