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PSYCHOTHERAPIE
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25 mai 2011

Honte et culpabilité

Une victime d’inceste, de viol ou de maltraitance taira bien souvent son secret jugé inavouable.

Des émotions d’autant plus déstabilisantes qu’elles seront ambigües viendront brouiller le tableau. La victime trouvera le silence plus facile à gérer que l’étalage de sa souffrance.

La honte ressentie lors de l’agression retiendra bien sûr son témoignage mais au-delà de cela, l’anticipation de la honte présumée lorsque « tout le monde » le saura est encore bien plus puissante. Le regard des autres sur ce que la victime a subi la catalogue à jamais dans une catégorie difficile à assumer. Elle devient celle dont on a abusé, celle dont on a pitié, parfois celle qui n’a pas su résister voire celle dont on se moque.

Chacun de ses actes, de ses traits de personnalité trouvera une justification dans cette agression et la personne sera entièrement définie à travers cet épisode. Elle perd la liberté d’être qui elle est, juste définie par le monde extérieur.

Elle se trouve ainsi enfermée dans une double contrainte et pour reprendre les mots d’Elie Wiesel : « il m’est interdit de me taire, il m’est impossible de parler ». Quoi qu’elle fasse, elle ressentira une insupportable souffrance.

Quant à la culpabilité, elle est de plusieurs ordres. La victime s’en veut de ne pas avoir trouvé la force, la capacité de se rebeller, de se défendre.

Elle intègre souvent également cette croyance qui veut qu’une victime est toujours en partie responsable d’avoir plus ou moins provoqué son agresseur.

Lorsque vient le temps de la thérapie, se manifeste aussi la culpabilité de s’être fait souffrir durant des années avec les séquelles de cette agression. Il s’agira de pardonner émotionnellement à l’enfant qui est en soi d’avoir subi cela et à l’adulte grandissant de ne pas s’être occupé de soi plus tôt.

Ce sont toutes ces émotions mêlées qui créeront une résistance au changement, à la rencontre avec le bien-être retrouvé. Il s’agira de négocier avec toutes les parties de la personne en présence pour qu’elles acceptent de lâcher ce qui les anime depuis si longtemps.

Le même acte peut être ressenti comme des expériences si différentes et si opposées. Si certains se croient à jamais détruits par un drame, d’autres s’appuient sur la résilience, cette magnifique capacité à résister.

Ce qui ne tue pas rend plus fort… même si parfois une aide extérieure s’avère nécessaire pour recontacter ses ressources.

 

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  • Passer quelques heures à dénouer le fil de notre Vie pour le retisser en conscience, voilà le plus bel investissement que nous puissions nous accorder. Les outils de thérapie brève:psychogénéalogie, PNL,hypnose,EFT,décodent et traitent notre mal de vivre
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