Légendes urbaines
Une légende urbaine est une histoire qui se répand comme la rumeur, de proche en proche par le bouche à oreille. C’est comme un canular qui va de la petite blague à l’horreur.
Internet favorise bien sûr cet art florissant d’autant plus que chacun y va de ses clics.
On transmet allègrement les infos sur la margarine fabriquée à base de plastique, les enfants qu’il s’agit de sauver, les e-mails payants d’ici un mois et tutti quanti.
Lorsqu’on reçoit un mail urgent prévenant -de la part d’une préfecture- d’une nouvelle escroquerie, on s’empresse de diffuser l’info alarmiste. Idem pour les virus ravageurs avec force conseils pour les éviter.
Coincée dans un embouteillage l’autre jour, je pensais à cela. En fait, il ne s’était rien passé sur notre voie. Les automobilistes ralentissaient simplement pour regarder l’accident qui s’était produit sur la voie inverse.
Des fois qu’on verrait du sang ou même un mort ! Vous vous rendez compte de l’aubaine ! Enfin un truc intéressant à raconter !
Le fonctionnement de la légende urbaine s’appuie sur ce besoin de sensationnalisme. Croire à des choses terribles. Les colporter pour avoir l’impression de participer à une grande oeuvre de salubrité.
L’impression de se sentir exister un instant.
De grâce, ne faites pas suivre systématiquement n’importe quoi par mail. Triez un peu. Demandez-vous quel intérêt cela suscitera chez votre interlocuteur.
C’est un peu comme pour la propreté de notre planète. C’est en ne jetant pas de saletés par terre qu’on commence à en prendre soin… Ca évite d’avoir à en ramasser.