Mauvais parents ?

Le prétexte à entreprendre une psychothérapie s’énonce parfois en ces termes :

-Je ne veux pas que mes enfants souffrent comme moi.

-Je ne veux pas que ces répétitions continuent.

-Je suis une mauvaise mère, j’ai fait trop de ceci ou pas assez de cela.

Et à cela, j’ai l’habitude de répondre que bien sûr, comme toutes les mères, c’est une mauvaise mère.

Parce que quoi qu’elle apporte à son enfant, il y a de fortes chances que ce ne soit pas ce qu’il aura l’impression de recevoir.

Quelle que soit la façon dont elle l’aime, il croira probablement avoir eu besoin d’autre chose.

Mais que bien sûr, comme toutes les mères, c’est une bonne mère.

Parce que tout ce qu’elle fait, elle le fait avec de bonnes intentions.

Qu’elle n’est pas responsable des lourdeurs trans-générationnelles accumulées dans l’arbre familial.

Que si elle respecte quelques petites règles de base, elle échappera à la culpabilité.

Dire et redire à son enfant que quoi qu’il fasse, elle l’aime inconditionnellement.

Montrer et remontrer à son enfant que quoi qu’il fasse, elle l’aime inconditionnellement.

Se centrer sur ses bonnes intentions et savoir qu’elle fait ce qu’elle peut avec ce qu’elle a.

Et alors, ni elle ni personne ne pourra la faire culpabiliser.

Faire du mieux qu’on peut, vous connaissez un autre moyen pour ne pas culpabiliser ?

Et au moment de faire un bilan, de se retourner, alors qu’il est si facile, avec d’autres données, de critiquer ce qu’on a fait et choisi, se souvenir que sur le moment, le choix que l’on fait est toujours le meilleur avec les données du moment… sinon, on en ferait un autre.