Les sans-grades
Je me suis surprise hier à penser à l’homme de ménage de mon immeuble. Quelques jours que je ne l’ai pas vu quand je croise une jeune fille en train de nettoyer l’escalier.
Est-il en vacances et tout simplement remplacé et reviendra-t-il ?
Et me voilà à espérer que cet homme revienne. Timide et même effacé, il me sourit et me souhaite une bonne journée chaque fois que je le croise.
Je m’arrête échanger quelques mots avec lui et pourtant, pas une seule fois je ne l’ai remercié pour son travail.
Bien sûr, il est payé pour ce qu’il fait. Mais son maigre salaire serait certainement compensé par quelques marques de reconnaissance.
C’est un peu comme les gens qu’on aime. On se dit qu’il est inutile de le leur dire… ils le savent bien.
Avec mon sourire et mes quelques mots cet homme sait que je le respecte.
Mais je l’imagine déjà recevoir mes remerciements pour sa présence constante et son travail.
Et cette pensée me remplit de joie.