Prison virtuelle

Quoi de plus tragique que de se sentir, se croire, se voir en prison, enfermé à double tour alors… que la clé est sur la porte… quand il y a une clé d’ailleurs.

Rêver en technicolor de ce qu’on ferait à l’extérieur de soi, de son couple, de ce travail.

De la liberté si attrayante à l’extérieur.

De tout le bonheur auquel on aurait enfin droit.

Si seulement on pouvait partir. Bouger. S’autoriser.

Les pensées sont cadenassées à la chaîne de sécurité. Le système le plus perfectionné qui soit.

Aucune possibilité de pensée de liberté, d’autonomie, de responsabilité de sa propre vie ne peut s’immiscer.

Ou alors juste assez pour aller consulter et dire et redire qu’on ne peut pas changer, que ce n’est pas possible, quantité d’arguments à l’appui.

Les raisonnements, argumentations, rationalisations n’ont aucun effet dans ces conditions.

Il s’agit de s’adresser à la partie de la personne qui a peur et qui imagine le cadenas. Pas à celle qui raisonne avec toute la force de son mental.

Comme le prestidigitateur qui fait un tour de magie, attirer l’attention sur un endroit et hop, faire disparaitre quelque chose à un autre endroit. Le cerveau gauche est bluffé.

On a rarement intérêt à attaquer l’ennemi de front.

Savoir utiliser l’art des Sioux est une ressource précieuse.