Amour et dépendance
Il n’est pas bien facile de démêler le bon grain de l’ivraie et certaines herbes se confondent. Qui n’a pas une première fois cueilli des feuilles de carottes alors qu’on lui demandait de rapporter du persil du jardin ?
Qui ne s’est pas interrogé sur ce qu’est l’amour ? Est-ce que je suis vraiment amoureux ? Comment savoir si ce que je ressens est de l’amour ?
Je n’ai pas la réponse absolue à ces questions… puisque c’est du domaine du ressenti et non du réfléchi. Certains disent même que si l’on commence à y réfléchir, c’est que ce n’est peut-être pas vraiment de l’amour.
Pour ce qui est de la dépendance, souvent partagée d’ailleurs et aboutie en co-dépendance, le paramètre facilement identifiable est la peur. Peur de perdre l’autre. Peur qu’il ne nous aime plus. Peur que son regard se pose sur un autre. Peur de l’abandon, du rejet.
Vieilles peurs de l’enfance réveillées, réactualisées par la situation amoureuse et d’autant plus réveillées que ce sera à l’occasion de la rencontre avec une personne qui expérimentera une situation complémentaire : besoin de séduire pour tester son pouvoir ou recherche d’un amour idéal jamais satisfaisant ou tout simplement souffrance en écho avec l’autre.
Chaque attitude, chaque réaction, chaque parole, chaque comportement va venir transformer la relation amoureuse potentielle en jeu du chat et de la souris.
On se croise, se recroise. On souffre. On attend. On y croit puis on n’y croit plus et on y recroit. Et ce petit jeu morbide peut durer des années.
Certains se résignent et restent en souffrant. D’autres partent reproduire le scénario ailleurs.
Certains clarifient leur fonctionnement et s’ouvrent à tous les possibles…