Laissons-les vivre
-Choisis ce que tu veux mon chéri.
-Euh… la glace à la fraise.
-Tu es sûr que tu ne préfères pas citron, c’est frais le citron.
-Non mamie, je veux fraise.
-Tu es sûr ?
-Bon, citron alors…
-Non, fais comme tu veux.
Est-ce qu’il n’y a que moi pour entendre ce genre de choses ? Ca vous arrive à vous aussi ? D’entendre ça, je veux dire, pas de le dire vous-même, bien sûr.
Je crois halluciner parfois. Mais comment nos enfants s’en sortent-ils si bien avec des parents et autres adultes si nuls en communication ?
Est-ce pour cela qu’ils ont tant de compassion pour nous ? Qu’ils sont si nombreux à croire devoir prendre en charge leurs parents qu’ils sentent fragiles, pas à la hauteur quand ce n’est pas dépressifs ou abandonniques.
Laissons les enfants être des enfants. Hésiter. Se tromper. Recommencer. Chanter faux. Grimper mal. Avoir peur du noir. Faire une affaire d’état de leurs querelles de copines. Laissons-les être insouciants le plus possible.
Laissons-les vivre, zut.
Vous l’avez peut-être entendu, avec le zut, je me retiens…