Empathie et compréhension
Notre réaction face au comportement d’un interlocuteur est fonction des émotions que l’on ressent. Le comportement résonnera en nous ou pas, plus ou moins douloureusement. C’est l’écho qu’il rencontrera qui nous mettra en colère, nous attristera ou génèrera toute autre émotion.
Lorsque nous restons centrés sur notre réaction et particulièrement si elle est douloureuse, nous en viendrons rapidement au ressentiment, au désir de vengeance ou à toute autre réaction destructrice et terriblement énergétivore.
Lorsqu’on peut faire appel à l’empathie, que l’on se met « à la place de l’autre », on peut réaliser, à partir de son point de vue, de ce qu’il vit, qu’il fait ce qu’il peut avec ce qui se passe en lui.
Pouvoir dire « ah, je comprends maintenant, s’il voit les choses comme ça, pas étonnant qu’il ait cette réaction ! », permet de sortir du clivage qui a tendance à s’installer automatiquement.
Ce n’est qu’à partir du point de vue de l’autre qu’on peut tenter de le comprendre.
Je peux bien sûr juger sévèrement une personne violente et condamner ses comportements. Je peux aussi réaliser, après avoir appris qu’elle a grandi sous les coups, que son langage prioritaire, sa presque langue maternelle est la violence. Je pourrai alors entrer en communication avec elle, l’ouvrir à la compréhension de ce qui se passe en elle et l’amener à cette fameuse prise de conscience salutaire, premier pas du changement.
Si j’ai été moi-même victime de violence, la résonnance sera telle que je ne pourrai pas, spontanément, proposer ce type de communication.
N’oublions pas que si l’autre est responsable de ce qu’il fait et dit, nous sommes responsables de nos réactions et de nos réponses.