Petits rats
J’ai accompagné ma petite-fille de presque 5 ans à la répétition générale de son gala de danse classique qui clôture une année de ce beau loisir.
Ca m’a projetée plus de 50 ans en arrière alors que je chaussais les pointes.
Tenue impeccable, rien qui dépasse. Apprentissage des pas, des postures, inlassablement répétés.
Avec le recul, les contraintes étaient bien plus présentes que le plaisir de s’initier à un art nouveau, de partager entre amies ou de faire bouger son corps sur la musique.
Aujourd’hui, rien de tout cela.
Les petites filles s’amusent. A les regarder, on entrevoit à peine qu’il s’agit de danse classique. On reconnait vaguement une posture de temps en temps chez les plus douées. Elles se tournent dans tous les sens, parlent entre elles, ne réalisant apparemment pas qu’elles dansent pour des spectateurs. On aperçoit des culottes noires dépassant d’un body blanc. Impensable à mon époque ! La culotte devait être en place et il n’y avait plus à y toucher. Et d’ailleurs, quelle fillette portait une petite culotte noire ? Pas de lolitas à cette époque !!!
Ne vous méprenez pas, je ne déplore pas le bon vieux temps. Je trouve formidable que le plaisir de jouer passe avant tout, à cet âge. Que n’importe quelle fillette, quelle que soit sa morphologie, puisse assouvir son rêve de danseuse. Qu’une discipline de fer ne vienne pas empêcher la découverte, l’initiation et surtout la légèreté du plaisir.
Même si un peu de discipline ne nuirait pas…