Echanges respectueux
Ne lèche pas la cuillère que tu remets dans le pot de confiture !
Tu parles trop fort. Tu parles trop lentement, ça m’agace. Tu parles trop vite, on ne comprend rien.
Elles sont nulles ces chemises. C’est moche ces chemises à manches courtes. Mets des manches courtes avec cette chaleur.
Tu sors toujours les mêmes blagues nulles. T’es pas drôle. Tu pourrais avoir l’air de t’amuser de temps en temps. T’es vulgaire. Décidément, tu ne sais pas raconter les histoires.
Tu pourrais m’aider de temps en temps. On ne fait pas comme ça. Tu ne sais rien faire. Laisse, j’irai plus vite.
Etc…
Ou se situe la nuance entre le harcèlement et la dévalorisation, et l’accompagnement dans une remise en question ?
Comment faire réfléchir l’autre sur ses comportements, comment le faire évoluer tout en respectant là où il en est ou ses choix profonds ?
Il y a bien sûr la manière de s’exprimer, de communiquer, le fameux JE à employer plutôt que le TU qui tue.
Je pense que…
Quand tu fais ça, voilà ce que je ressens…
Ne penses-tu pas que ce serait intéressant d’essayer comme ça ?…
Il y a surtout la prise de conscience de ce que signifient ces accusations et critiques perpétuelles.
Que signifient cette lutte de pouvoir, ce besoin d’imposer son point de vue, ce besoin d’écraser l’autre pour se sentir plus valable.
Ces comportements prennent naissance dans l’histoire familiale. Le ressenti désagréable de faiblesse, de dévalorisation fera adopter des attitudes de rabaissement de l’autre, comme si, ainsi, on pouvait se sentir plus haut.
Comme le dit Jacques Salomé : « ce n'est pas en coupant le zizi de ton voisin que le tien sera plus grand ».
C’est en regardant ce qui se passe en soi qu’on pourra évoluer, se sentir mieux et ainsi, respecter l’autre.