Fille ou garçon ?

Ce qui ressort le plus souvent lors du décodage des arbres psychogénéalogiques, c’est la souffrance des filles ayant été attendues comme garçons ou l’inverse.

La souffrance vient du fait que la personne regarde la question à partir d’elle-même et se sent dévalorisée pour n’être pas aimée en tant que qui elle est réellement.

Or, la plupart du temps le parent, en désirant un enfant de sexe opposé au sien donne une preuve d’amour à son enfant, en référence à son propre vécu.

Je m’explique :

Imaginez une femme ayant souffert de manque d’amour dans son enfance.

Une femme à qui ses parents ont interdit des choix juste parce qu’elle était une fille.

Une femme qui ait souffert d’atteinte sexuelle, incestueuse ou autre.

Bref, imaginez une femme qui a été une petite fille triste. Pensez-vous vraiment qu’elle souhaitera une fille « sachant » quelle vie difficile l’attend ? Il lui sera juste impossible de  projeter sa fille dans un avenir heureux. Il sera donc logique pour elle de désirer un garçon, tout ceci inconsciemment la plupart du temps bien sûr, pour éviter à son enfant de souffrir ce qu’elle-même a vécu.

Imaginez un homme qui a dû assumer des responsabilités trop lourdes pour son âge en tant qu’aîné.

Un homme délaissé dans son enfance au profit d’une petite sœur-reine.

Un homme qui ait eu une enfance douloureuse pour quelle que raison que ce soit.

Bref, là aussi, imaginez un homme qui a été un petit garçon triste et tirez-en les conclusions…

A la naissance d’un enfant de sexe opposé à celui souhaité, on pourrait imaginer que le parent va l’aimer encore plus pour compenser ses propres manques.

Or c’est souvent l’inverse qui se produit pour une raison bien simple : parfois dés la naissance mais au plus tard à l’âge où le parent a commencé à souffrir, son ancienne blessure se réactivera et l’enfant deviendra le révélateur de sa souffrance passée... surtout s’il lui ressemble. En rejetant son enfant, il tentera de rejeter sa propre souffrance.

Ceci explique pourquoi de nombreux adultes me disent ne pas comprendre pourquoi ils étaient moins aimés que leurs frères et sœurs.

Nous aurons donc une génération supplémentaire d’enfant triste qui entretiendra les répétitions.

Il est toujours possible de s’interroger sur ce qui a pu amener nos parents à nous attendre avec un autre sexe que le nôtre. Se dire qu’ils ont espéré nous éviter de reproduire leurs propres difficultés et nous offrir ainsi une vie plus heureuse se révèle une bonne stratégie.

Rappelez-vous la petite phrase de samedi dernier…