Mère et fille (suite du 10/06)
Lorsqu’une fille fait les 400 coups durant des années, en tentant inconsciemment de faire payer quelque chose à ses parents et en particulier à sa mère, tout est tenté pour mettre fin à ses agissements. Cela ira de sanctions en sanctions jusqu’au tribunal parfois, à la maison de correction, aux psychologues, au découragement final.
Cette fille devenue mère connaîtra à son tour une rupture relationnelle avec sa fille.
Dernièrement une mère, après avoir décodé ce qui avait déchaîné cette spirale infernale, a trouvé le courage et les ressources de parler, enfin, différemment à sa fille.
Elle a pu lui dire qu’elle espérait un garçon, qu’elle lui a donné, inconsciemment, un prénom qui niait le féminin, qu’elle ne l’a pas aimée comme un enfant est en droit de l’être… et que même, elle a eu l’impression parfois de ne pas l’aimer du tout.
Que maintenant elle était en paix avec sa propre histoire et qu’elle l’aimait enfin comme la fille qu’elle était.
Elle lui a expliqué ses propres carences affectives, ses maltraitances, sans se justifier, juste pour témoigner.
La fille a enfin entendu un discours qui sonnait juste, elle à qui sa mère disait qu’elle l’aimait et qui sentait tout autre chose.
Les retrouvailles ont pu avoir lieu sur du vrai, aussi difficile soit-il à avouer et déjà à reconnaître.
L’histoire va pouvoir se retricoter avec la petite-fille et les générations futures.
Sortir des histoires qu’on se raconte, des leurres qu’on entretient, c’est naître enfin à sa vraie vie.