Etre à sa place
Imaginez une « fratrie » de 4 sœurs.
D’ailleurs, n’existe-t-il pas un mot pour parler de plusieurs sœurs ?
La première est captée par les grands-parents paternels, élevée par eux et pour des raisons inexpliquées, ne sera récupérée par la mère.
Une seconde meurt à la naissance, occultée pour effacer la souffrance, et ne compte donc pas dans la représentation consciente de la famille qui en réalité comporte 5 enfants.
Si l’on rétablit l’ordre juste des choses, la seconde qui se vit comme telle est en réalité la troisième.
Cependant, dans son ressenti induit par la manière dont ses parents la perçoivent, elle occupe la place de l’aînée puisque la première ne vit pas dans la famille.
Cette situation aussi floue que confuse, la déstabilise d’autant plus qu’elle culpabilise envers sa grande sœur qui lui manque, trouvant la situation injuste pour elle.
Sa requête s’exprime de la manière suivante : « je ne me sens jamais à ma place, j’ai peur de ne pas être légitime et d’usurper ma place. Je passe mon temps à m’occuper de tout le monde et ne trouve pas ma voie professionnelle. D’ailleurs, je ne supporte pas les usurpateurs et l’injustice me rend malade. »
Après le décodage de sa situation familiale, elle est envahie par une énorme émotion à l’instant même où elle capte ce qui se passe. Les choses reprennent leur juste place et une symbolisation remettant chaque sœur à sa place réelle lui apportera la paix.
Il est parfois vital de mettre à jour des incohérences familiales pour enfin vivre sereinement.