Pardon
La notion de pardon est difficile à intégrer car notre éducation religieuse et familiale nous a appris que nous devons demander pardon aux personnes que nous avons pu blesser lorsque nous agissons mal.
Or cette démarche consiste à culpabiliser nos comportements, à les refuser et souvent à promettre qu’on « ne recommencera plus »… jusqu’à la prochaine fois.
Or s’accepter, c’est prendre ses responsabilités, admettre qu’on peut avoir ces mauvais comportements, admettre que l’autre n’est pour rien dans ce que nous faisons. C’est cesser de se justifier en accusant l’autre qui n’est qu’un miroir qui fait résonner en nous d’anciennes histoires.
C’est accepter que nous avons d’anciennes blessures non guéries auxquelles nous ne pouvons faire face pour le moment.
C’est cela le pardon : s’accepter dans ses faiblesses, sans jugement. Premier pas pour entreprendre un véritable changement.
Pardonner à l’autre c’est reconnaître son incapacité à agir différemment à cause de ses propres blessures. Voir la bienveillance ou l’intention présente la plupart de temps derrière son comportement.
Plus on s’accuse et qu’on veut arrêter à tout prix un comportement, plus il perdure.
On ne peut être ce qu’on veut être tant et aussi longtemps qu’on n’a pas accepté d’être ce qu’on ne veut pas être.