Gagnant/gagnant
Nous connaissons tous cette expression gagnant/gagnant largement utilisée dans le contexte des négociations en tous genres.
L’actualité nous en présente un exemple révélateur. Il se joue autre chose au-delà de l’argent en jeu qui peut représenter pour une partie une juste compensation de ce qu’elle a subi et pour l’autre le prix à payer pour s’être mis dans cette situation.
Les conjectures vont bon train pour tenter de justifier la véracité de la thèse de l’un ou de l’autre.
Est-ce que l’argent prouve que la plaignante est reconnue en tant que victime et l’accusé en tant que coupable ?
Est-ce qu’accepter de payer prouve simplement qu’il est jugé préférable d’en finir au plus vite pour ne pas continuer à être donné en pâture dans un procès interminable transmis dans le monde entier ?
Quel que soit le sens donné par chaque partie à ce règlement à l’amiable, l’essentiel réside dans le ressenti de chacun.
L’une se sent reconnue dans son préjudice parce qu’elle donne ce sens à l’argent reçu en compensation.
L’autre peut arguer de la machination en vue de lui soutirer de l’argent et se dédouaner ainsi de l’aspect le plus sordide de ce (non) évènement.
Ou toute autre interprétation que chacun donnera à cette transaction pour en tirer le meilleur ressenti possible.
Et si l’essentiel résidait dans le fait qu’on n’en entende, enfin, plus parler ???