Patriotisme
Les premiers matchs gagnés et hop, le gros des Français se réintéresse au foot. La cohésion se réinstalle. Les commentaires sont dithyrambiques. Nos Bleus sont des champions en puissance.
C’est vrai qu’il y a des chances qu’ils nous fassent revivre de grandes liesses. C’est vrai qu’on sent une âme d’équipe qui faisait défaut depuis si longtemps.
C’est quoi ce pays qui ne soutient ses joueurs que lorsqu’ils sont en passe de gagner. Amour, désamour. A quoi ça tient !
La spirale montante est mystérieuse, tout autant que la descendante. Il suffit d’un rien pour que s’amorce le mouvement inverse.
Est-ce le soutien du public qui porte l’équipe ou est-ce le bon score qui enclenche le soutien ?
C’est quand ça va mal qu’on a besoin de soutien. Le soutien doit être indéfectible.
Imaginez des parents qui n’aimeraient leurs enfants qu’en fonction de leurs résultats scolaires. Vous savez quoi ? Ce n’est pas si rare que ça !
Si on part de l’hypothèse que ce sont les meilleurs qui sont sélectionnés, alors nous devons les soutenir quoi qu’il arrive.
Si un match nul amène des critiques ridicules telles qu’on les entend dans les médias, je n’ose imaginer ce qu’on entendra en cas d’échec.
Alors, même si ce sont les premières victoires qui ont remobilisé les Français, gardons le cap et n’écoutons pas les spéculations de basse-fosse de nos journalistes.
Allez les Bleus !